Comment développer sa concentration? Par A.koubbi professeur & accompagnateur

Depuis toujours on entend dire qu'il faut se concentrer dans son travail, son examen...mais on ne nous a jamais expliqué comment faire et pourquoi on arrive pas souvent à le faire. Il est évident que la réalisation de certaines tâches dans certaines conditions nécessite une haute précision pouvant être atteinte ou non en fonction de notre état émotionnel et surtout de notre expérience. La grande question est comment maintenir un état mental performant dans des situations de concentration de pointe? ceci est l'objet d'une préparation mentale.

Le déficit en concentration La perte de contrôle ou de concentration dans des situations inhabituelles est considérée comme normale ce qui n'est pas toujours tolérable et se considère comme fatalement grave dans certains cas. Avant de vous exposer quelques astuces yogi dans le prochain article, je présente certaines causes de pertes de concentration ou de précision et comment s'y prendre. Tout d'abord la concentration, selon moi, ne relève pas du cerveau rationnel à cent pour cent comme j'estime qu'elle est fonction de notre état émotionnel qui représente notre expérience de vie. Toutefois, la déconcentration relève d'un manque de préparation d'ordre matérielle, physique et psychique. Ainsi la préparation mentale représente l'élément phare dans le dépassement de soi au moment de l'épuisement de ses propres ressources ce qui est nécessaire à une longue concentration.

La préparation mentale

Une préparation mentale commence par une conscience de l'inconscience suivie d'une appréciation des atouts et des attraits et enfin l'expérimentation. 1. La conscience de l'inconscience Dans cette phase l'individu, en général, a du mal à se rendre compte de sa méconnaissance potentielle dans son domaine d'action dont il souhaite agir et se performer. À mon avis la plupart entre nous ignore nos méconnaissances de certains domaines d'exploration dans notre personnalité et/ou de nos environnements. Le plus grave c'est que l'accompagnateur lui-même, parfois, passe à côté des signaux à explorer et à diagnostiquer délibérément en estimant qu'ils ne relèvent pas de l'objet de la préparation mentale. Je donne l'exemple d'un excellent élève qui a l'habitude d'épater ses parents avec de très bons résultats, sauf qu'il précise lors d'une interview d'établissement de la demande de coaching avec le accompagnateur: " je panique dans les concours d'entrée des grandes écoles d'ingénieurs, je me sens faible et inutile" Cette déclaration, n'est pas audible pour certains professionnels de l'accompagnement et ont besoin d'effectuer un ensemble de tests pour soulever les croyances limitantes derières ce sentiment d'échec. Alors, si vous observez la phrase précédente j'ai bien souligné le sentiment d'échec puisqu'on risque de faire une grosse déroute si on commence à explorer les causes de l'échec et de la panique. Le piège dans cet exemple, que je nomme la certitude programmée de l'échec dans laquelle, l'étudiant et son préparateur pourraient s' engager avec certitude dans l'éradication du symptôme alors que la maladie persiste toujours. Dans notre exemple le candidat au concours a le malaise de la panique comme symptôme mais le sentiment d'échec représente la séquelle à cicatriser. Le coach a besoin d'une remise en question de chaque mot, ou mimique pour lui donner son vrai sens par rapport à l'esprit du coaché. Ce dernier, prendra conscience de son inconscience via certains tests d'attitudes et de comportement et aussi quelques techniques de questionnement et de reformulation. Au final, sa demande d'accompagnement sera plus adéquate à son cas et son profil.

2. Appréciation des atouts et des attraits.

La concentration est obtenue grâce à la focalisation énergétique quasi totale sur un point précis. Je préfère articuler cette phase en trois étapes distinctes:

- objectivation de la cible,

- regroupement énergétique

- et canalisation de l'énergie envers l'objectif.

Cependant, cette phase est un travail de langue haleine dont tout le développement personnel fait l'objet. D'un côté, la personne a besoin de s'identifier ou à vrai dire savoir s'identifier en continu par rapport à lui-même. Je veux dire que le coaché devra se mettre face à lui-même tout en lui donnant les atouts suffisants pour pouvoir s'auto-apprécier. Reprenant l'exemple précédent. L'échec à l'examen d'entrée est un fait, totalement, explicable par manque de compétence par les membres de jury ce qui n'est pas le cas par le coaché qui estime que c'est à cause de la panique. En fait, la concentration sur ce constat contrarié ne permet pas un changement de résultat mais d'enfoncer le clou et plonger dans les émotions engendrées par le résultat négatif. Le coaché perdra toute objectivité pour bénéficier d'une analyse critique de son expérience à l'examen. Par contre, s'il ressort avec une auto-découverte, il pourrait soulever des traits de personnalité positifs ou négatifs mais le plus important est d'être honnête avec soi-même et savoir capitaliser les nouveaux atouts.

D'un autre côté, il est impératif de se reconnecter avec son environnement par une reconnaissance des rapports sociaux potentiellement affectés ou affectant l'objet de la demande. Il s'agit de reprendre conscience de l'impact de son existence sur son environnement familial et professionnel et vice versa. Les attraits de l'environnement représentent l'ensemble des facteurs environnementaux pouvant positiver la pensée et régénérer de la positive énergie.

Dans l'exemple précédent, le brillant étudiant, qui est susceptible de paniquer lors d'un entretien ou d'un concours a besoin tout d'abord de reformuler la demande avec le coach qui n'est pas un travail facile, car cette dernière va constituer le noyau dur autour duquel sera défini ses atouts (facteurs de réussite endogènes) et les attraits de son environnement (les facteurs exogènes de réussite).

3. L'expérimentation

Le grand saut est réalisable après une mise en exergue d'un comportement approprié aux analyses et à l'objetif fixé. Une période caractérisée par une acceptation du changement et une transition surveillée vers des attitudes positives face aux aléas. Une fiche de contrôle post expérimentation n'est pas toujours possible pour un être humain mais le thermomètre émotionnel est l'indicateur fiable que mémorise facilement la personne après chaque expérience. À ce stade il n'est pas, nécessaire de surveiller rigoureusement l'amélioration des résultats scolaires ou des concours mais la perception de l'individu aux épreuves de la vie car il est bon à savoir que la continuité qui compte.

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