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Ecole privée Vs école publique: La fleur ne pourra grandir que dans son milieu naturel.

Dernière mise à jour : 4 juil. 2019


Le débat actuel sur les écoles privées et l'éducation a réveillé en moi ma joie d'enfance après mes 5 années de détention dans une école privée. Voila!, après 30 ans je me sens fière de moi d'avoir été hors d'un système social diabolique que je décris par la suite sans complexe.

L'enfance perturbée est une condition d'instabilité émotionnelle.


Né dans les années de plomb et quelques mois après la libération de mon père qui était syndicaliste actif et politiquement engagé. Le chômage lui a procuré la force et le temps pour s'occuper de moi durant les deux premières années après ma naissance. Par ailleurs, ma mère travaillait toute seule comme infirmière polyvalente diplômée d'état au sein du centre hospitalier universitaire CHU Ibn Rochd de Casablanca précisément dans le service de la dermatologie où elle a passé presque toute sa vie professionnelle d'environ 40 années de non reconnaissance et de marginalisation. Son salaire minable devrait nous nourrir pendant que mon père devrait se rétablir et se réintégrer dans la vie active après les 3 mois de détention et sa suspension définitive de la fonction publique.
Quant à mon frère et moi étions obligés de passer plus de temps seuls à la maison ou chez nos grands-parents paternels. Pour ne pas en dire plus, nous, encore enfants en quête de découverte et plein d'imagination étions régulièrement victimes de répression et de discrimination et bien sûr la loi de la famille s'impose et nous devrions se défendre seuls contre des personnes ignorantes et injustes qui nous voyaient comme des rivaux. Heureusement pour moi, mon grand-pèreavec lequel j'ai passé beaucoup de temps m' admirait et était particulièrement gentil avec moi.
À l'âge de 7 ans j'ai fais mes premiers signes de révolte dans une société agressive dans laquelle j'ai vécu: constamment des conflits familiaux et surtout on vivait dans un quartier qui ressemble à une jungle dans lequel se bagarrer est la coutume pour se confirmer dans le groupe. Malgré le manque de moyens mes parents ont tout fait pour nous donner la meilleure éducation mais la rage qu'avait mon père pour qu'on soit des bons élèves à l'école était mon premier frein parce-que je me sentais comme si j'étais né que pour étudier. Ceux-ci, me donnait l'impression d'être inutile ainsi qu'un sentiment de culpabilité qui s'ancra après chaque moment dépensé dans des activités extra-étude.

L'école privée n'est pas mon jardin


Très attaché à sa perception des choses mon père décida de m'inscrire dans une école primaire privée avec ceux qu'il considérait comme les élites de la société malgré ses contraintes financières et les freins culturels que j'allais rencontrer. À peine 5 ans ou 6 ans, j'ai goûté dans cette école le mal profond de la société marocaine. mon père croyait qu'en m'intégrant avec les "grands" que je deviendrais grand, mais cette classe sociale aisée comparativement avec ma famille était loin de convenir à mon caractère et à mes traits de personnalité. j'étais agressé physiquement et moralement à maintes reprises par des maîtres et les responsables sans raison ou au moins une interprétation des faits, fréquemment battue par les maîtres devant les élèves, coup de pied bref, j'étais torturé pour des raisons que je ne pouvais pas comprendre à cet âge-là, en plus je ne pouvais raconter ce qui m'arrivait à l'école à mes parents. Et c'est là où j'ai appris à tricher et à mentir à mes parents pour Juste m'échapper des problèmes réguliers avec mon père à cause de mes notes catastrophiques qui témoignent réellement mon malaise émotionnel.
Être entre les enfants d'une classe sociale aisé de hauts fonctionnaires me mettait en perpétuel danger et sentiment d'injustice puisqu' en ne trouva jamais mieux que moi pour donner l'exemple en matière de sanction et en m'accusaient de certaines choses que le directeur ne pouvait pas coller aux enfants fils de parents irréprochables.

à l'école publique où j'ai trouvé mon identité

Dans l'école privée j'étais accusé et sanctionné abusivement à maintes reprises d'une manière injuste pour le vol d'un biscuit ou d'un stylo, d'avoir poussé un enfant en me défendant. Cela a duré cinq ans avant que mon père prenne conscience que je n'étais pas du tout dans mon milieu naturel. du coup il me transféra à une école publique proche de chez moi, dans laquelle ma belle vie de liberté commença. Étudier dans une école publique avec 40 élèves en classe, des maîtresses et des maîtres plus ou moins laxistes, des élèves issus de milieux socioculturels proches du mien et surtout de pouvoir se rendre à l'école à pied en compagnie des collègues de la classe ce qui correspondait exactement à mon rêve quand j'étais entassé dans le transport scolaire comme un animal. La morale de cette histoire est que la fleur ne pourra grandir que dans son milieu naturel.
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